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Moins de subventions, plus de prêts. Le gouvernement wallon rationalise sa politique d’aide publique à l’énergie et au logement dès le 1er avril 2015. A la veille de l’ouverture du Salon international du bâtiment de la rénovation et de la décoration Batibouw à Bruxelles, le point sur le nouveau dispositif d’accompagnement financier des particuliers et des entreprises dans les travaux de réhabilitation du bâti et d’économie d’énergie, tel qu’il est présenté par la Région wallonne. |
Le renouveau des primes wallonnes
Simplifiée et rationalisée. L’éco-politique Energie-Logement de Wallonie se redessine à partir du 1er avril. Les objectifs restent les mêmes : limiter la dépendance aux énergies fossiles (gaz et mazout) et rénover le bâti particulièrement vétuste de la région. La soixantaine d’éco-primes se répartit désormais entre un pack rénovation réservé aux bâtiments de plus de vingt ans et un pack relatif à l’économie d’énergie.
Les aides se limiteront aux travaux "les plus efficaces" en matière d'économie d'énergie et "indispensables en matière de salubrité": isolation du toit, des murs et des planchers, équipements de chauffage, rénovation de toiture, salubrité des murs et sols, coffret électrique ou menuiseries extérieures. Les primes – en forfait ou au mètre carré - ne dépasseront jamais 70% des factures pour chacun des travaux.
Etre éligible et toucher les primes vertes
Les conditions d’attribution sont revues :
• l'obligation d'un audit énergétique est levée. Le système de chauffage compte moins que sa performance.
• les cœurs de ville ou de village sont favorisés.
• les aides sont limitées en fonction des revenus du foyer et rééquilibrées en faveur des
plus modestes. L’objectif est de faire passer de 10% à 50% le taux des ménages wallons sous le salaire médian faisant appel aux primes.
Un coefficient multiplicateur apparaît, multipliant la prime :
• par trois pour les ménages d’un revenu net imposable inférieur à 21.900 euros ;
• par deux pour la tranche allant jusqu'à 31.100 euros ;
• par 1,5 pour celle jusqu'à 41.100 euros.
Et au-delà de 93000 euros annuels, plus d’aides publiques.
Le nombre d’enfants à charge est doublement pris en compte : on déduit ainsi du revenu net imposable annuel 5000 euros par enfant, au lieu de 2500.
Le budget global des éco-primes est, rappelons-le, revu à la baisse. Il passe de 65 à 40 millions d’euros annuels. Les 25 millions économisés doivent être redéployés à terme sur les dispositifs de prêt à taux zéro ou réduits - Ecopack, Renopack, Accespack - en place jusqu’en 2019.
Dans les faits, les primes sont réglées deux ans après les travaux. Ce redéploiement vers les prêts doit donc permettre de mieux inciter les ménages modestes à se lancer dans des travaux qu’ils n’auraient pas pu ou voulu pré-financer. Toute demande de prime ou de prêt peut être adressée dès maintenant.